Les fabricants de voitures sont actuellement en compétition pour offrir la plus grande autonomie. Mais si celle des modèles actuels était déjà largement suffisante ? C’est ce que révèle une étude.
Les voitures électriques deviennent de plus en plus populaires. Les constructeurs automobiles cherchent à éliminer le fameux stress de la panne en ajoutant toujours plus de cellules de batterie dans leurs véhicules, ce qui leur permet également d’augmenter leurs marges. Cependant, les résultats d’une étude de l’Université du Delaware montrent que, dans de nombreux cas, les conducteurs pourraient se contenter de modèles offrant une faible autonomie.
Cette étude, publiée dans le journal américain Energies, a suivi 333 propriétaires de voitures thermiques vivant autour d’Atlanta, en Géorgie. L’équipe de recherche a examiné les habitudes de conduite de chacun d’entre eux depuis 2004, puis a comparé leurs besoins de kilométrage annuel à l’autonomie de différents modèles électriques.
Quels sont les résultats de l’étude ?
Les chercheurs ont découvert que 37,9% des conducteurs pourraient se contenter d’un modèle offrant une autonomie réelle de 230 km, distance que la plupart des modèles actuels peuvent accomplir sans avoir à changer leurs habitudes quotidiennes. Autrement dit, en rechargeant leur voiture exclusivement à la maison, au travail ou sur des parkings où ils auraient de toute façon stationné, plus d’un tiers d’entre eux n’auraient pas eu besoin de faire un détour ou de s’arrêter spécifiquement pour se brancher.
Mais pourquoi ne pas avoir un peu plus d’autonomie, juste au cas où ? En réalité, il y a de nombreux inconvénients à avoir une batterie énorme dans sa voiture : elle sera plus chère à l’achat, moins efficace et plus difficile à produire, ce qui la rend non seulement plus polluante à assembler, mais aussi deux fois moins intéressante économiquement pour le conducteur.
Il reste des scénarios où une plus grande autonomie est nécessaire, mais cela ne concerne que les conducteurs qui parcourent fréquemment de longues distances et seuls quelques conducteurs de l’étude correspondent à ce profil. Pour ceux qui entreprennent de grands déplacements de façon plus ponctuelle, par exemple pour les vacances, il serait beaucoup plus économique de louer une voiture adéquate pour répondre à ces exceptions.
Cela est vrai aux États-Unis, mais également de l’autre côté de l’Atlantique, où le kilométrage annuel moyen est nettement inférieur. Combien de fois par an parcourrez-vous plus de 230 km d’affilée ?
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