Galère ! C’est le mot que Movo utiliserait pour décrire le nouveau calcul du bonus écologique. Donc mauvaise nouvelle pour nos conducteurs de voitures électriques, si vous espérez bénéficier de cette aide il faudra atteindre un score défini par un calcul ardu. Movo vous explique :
C’est officiel depuis quelques mois, le versement du bonus écologique en 2024 se fera grâce à un nouveau critère : un score environnemental. Dévoilé en juillet, un long calcul définirait ce score*.
Mais déjà, pourquoi ces changements ? Le concept est simple, en plus du prix et de la date d’achat de la voiture électrique, désormais, le gouvernement français prend également en compte le bilan de carbone de la production et du transport du véhicule. Parce que, comme nous le savons tous, construire une voiture électrique ça pollue beaucoup ! Si cette nouveauté a une volonté plus écologique, elle vise surtout à limiter l’achat de voitures électriques étrangères. Certes, de nombreuses usines à l’autre bout du monde utilisent des énergies très polluantes, mais l’État français veut surtout favoriser le made in France et made in Europe en rendant presque impossible l’obtention du bonus écologique si le véhicule est étranger. Très malin pour mettre des bâtons dans les roues des marques américaines et chinoises qui prennent le dessus sur le marché français.
C’est quoi ce fameux calcul* ? Attachez vos ceintures, ça va être compliqué.
Alors comme vous le voyez ci-dessus, plusieurs facteurs sont essentiels dans ce calcul.
Voici le détail des EC :
ECferreux : prend en compte l’empreint carbone de production des métaux ferreux utilisés lors de la fabrication de la voiture, hors ceux nécessaires pour la batterie.
ECaluminium : signifie l’empreinte carbone de production de l’aluminium consommé lors de la fabrication du véhicule, hors ceux nécessaire pour la batterie.
ECAM : représente l’empreinte carbone de production des autres matériaux utilisés pour la fabrication de la voiture, hors batterie.
ECbatterie : prend en compte l’empreint carbone nécessaire pour la fabrication de la batterie.
ECATI : représente l’empreinte carbone de l’énergie nécessaire aux transformations intermédiaires et à l’assemblage du véhicule.
ECtransport : illustre l’empreinte carbone de l’acheminement du véhicule depuis son site d’assemblage jusqu’à son site de distribution en France.
Dans cette formule, tout est exprimé en kg eq- CO2 soit kilogrammes équivalent CO2. ECversion est donc l’empreinte carbone totale.
Il reste une question, concrètement quels modèles bénéficieront du bonus écologique en 2024 ?
Malheureusement, la réponse n’est encore pas si simple. Tous les constructeurs vont devoir créer un dossier par voiture, par version, même par modèle ayant une batterie différente. Ensuite, ce dossier sera à donner à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (l’Ademe), qui s’occupera de calculer le score environnemental.
Et ce n’est pas fini, le score sera alors partagé aux ministres chargés de l’économie, de l’énergie, de l’écologie et des transports, eux, décideront de « l’atteinte du score environnemental minimal de la version par arrêté. »
Tout ce que nous savons c’est que le score est sur 80, il faut obtenir un minimum de 60 pour obtenir le bonus. Les dossiers des constructeurs seront rendus à partir d’octobre et dès le 15 décembre les modèles éligibles au bonus écologique seront connus.
Et pour même prétendre à cette aide, nous vous rappelons que le véhicule ne devra pas coûter plus de 47 000€ et devra peser moins de 2,4 tonnes.
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