Le constructeur automobile BYD arrive en Europe. Acteur incontournable de la mobilité électrique, la firme chinoise s’empare du marché mondial. Aidez par la législation de son pays, bientôt ses voitures seront partout.
Avez-vous déjà entendu parlé de la Tang, du Han, ou encore de l’Atto 3 ? Et bien, d’ici la fin de l’année, vous les conduirez peut-être. Ces trois modèles de voitures électriques BYD seront présentés du 17 au 23 octobre, à l’occasion de la Paris Automotive Week.
C’est quoi BYD ?
« Build Your Dream », c’est le slogan qui a mené à l’acronyme BYD. Né à Shenzhen en Chine, BYD est le constructeur numéro un mondial de la voiture électrique. *
Ventes dans les six premiers mois de 2022* : BYD = 641 000 ventes Tesla = 564 000
Au début, fabricant de batteries, la marque chinoise a commencé à créer des voitures en 2003. Aujourd’hui, BYD a prévu de commencer à déployer ses voitures en Scandinavie et au Benelux, avant de les amener en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Tout cela, avant la fin de l’année 2022.
Parmi les modèles sélectionnés, la Tang, un SUV à 7 places. La Han, une grande berline. Et l’Atto3, une voiture familiale, un SUV compact.
Déjà bien implanté à domicile, l’Europe est un marché stratégique et indispensable pour la croissance de BYD. Il semblerait que la Chine lui donne un coup pouce en empêchant ces rivaux étrangers de se développer dans son pays.
La Chine sabote Tesla ?
Depuis plus de deux semaines, la Chine impose à tous les constructeurs de logiciels de conduite autonome d’obtenir une licence pour pouvoir cartographier la Chine.
Mais ça veut dire quoi ?
Les voitures à conduite autonome, comme celles de Tesla, Baidu, ou encore BYD, peuvent se conduire et se diriger toute seule. Mais pour cela, elles doivent connaître l’environnement qui les entoure par cœur. Elles ont donc besoin de mémoriser toutes les données visuelles. Et la Chine oblige ces constructeurs automobiles à obtenir une licence pour pouvoir sauvegarder ces données.
Cette demande de licence se fait auprès d’une société en Chine, qui a été agréée pour collecter et transformer les données géographiques.
Cette modification de la loi chinoise sur la cartographie, compliquerait la tâche pour les entreprises étrangères comme Tesla : elles ne pourront plus collecter les données géographiques sans passer par une entreprise chinoise. Et surtout, n’auront plus les droits ou accès libre à ses informations.
20 entreprises ont déjà obtenu leur licence, comme les géants chinois Baidu et Navinfo.
Pourquoi s’attaquait à Elon Musk ?
La Chine a de très grands enjeux pour Tesla. Elon Musk a mĂŞme implantĂ© sa première Gigafactory hors des États-Unis en 2019, et a dĂ©jĂ Ă©coulĂ© plus d’un quart de sa production totale. C’est le marchĂ© le plus important de Tesla. Mais malheureusement pour le californien, l’offensive chinoise a portĂ© ses fruits. En mars et avril dernier, Tesla a Ă©tĂ© contraint par le gouvernement chinois de fermer sa Gigafactory Ă Shanghai plusieurs fois. En cause ? L’augmentation des cas de COVID-19. L’usine a ensuite mis un certain temps avant de retrouver sa pleine capacitĂ© en mai dernier. La modification de certaines lois, comme celle de la cartographie, n’aide pas la marque amĂ©ricaine. Les ventes de Tesla sont aujourd’hui en perte rapide en Chine. Elles sont dĂ©jĂ en baisse de 18 %.
À retenir : BYD est un constructeur automobile BYD = 641 000 ventes dans les six premiers mois de 2022 3 modèles (Tang, Han, Atto 3) vont arriver sur le marché européen avant la fin de 2022 Chine impose à tous les constructeurs de logiciels de conduite autonome d’obtenir une licence pour cartographier son pays Les entreprises étrangères n’auront pas accès aux données librement, ils resteront dans des entreprises chinoises
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